Au Québec, on compte maintenant plus de 740 démissions d’élus dans le monde municipal depuis 2021. À ce nombre, s’ajoute maintenant celle du maire des Éboulements, Pierre Tremblay.
Le départ d’élus municipaux crée une inquiétude particulière en région alors que les sièges vides s’accumulent que certains candidats ne se présentent peut-être pas pour les bonnes raisons. Le maire démissionnaire, Pierre Tremblay, a d’ailleurs mentionné qu’il croit important que le gouvernement exige une formation pour les élus municipaux qui ne comprennent pas toujours leur rôle et leurs responsabilités.
D’après le professeur Pierre J. Hamel, à la tête du Groupe de recherche en innovation municipale (GRIM) de l’Institut national de recherche scientifique (INRS), c’est une idée réaliste qui se voit ailleurs dans le monde.
Il n’y a pas de fonction municipale bête, stupide […] en général, ça prend une bonne formation pour être performant, pour bien faire les choses. Et maire et conseiller, c’est pareil », affirme M. Hamel.
Le rôle de maire, en particulier, implique d’être multidisciplinaire. Comparativement à un fonctionnaire qui ne se consacre qu’à un seul dossier ou un seul domaine à l’année, les maires et mairesses doivent connaître tous les dossiers et se positionner face à chacun. « Comment veux-tu être expert en sécurité civile et en même temps en protection incendie, et en même temps en eau potable, en même temps en loisirs ? » questionne le professeur Hamel.
La multiplication de ces dossier contribue grandement à la pression ressentie par les élus qui n’ont pas droit à l’erreur, car si c’est le cas, la population leur fera savoir leur mécontentement. M. Hamel croit en une réforme municipale, mais la disparité entre les grandes villes et les villages devra être prise en considération. On ne peut pas faire partout pareil, selon lui.