Par Mathieu Larivière, Initiative de journalisme local
Plusieurs dossiers sont actifs dans la municipalité de Saint-Urbain en ce début d’année 2025. L’équipe de TVCO reçoit la mairesse Claudette Simard pour en apprendre davantage.
Projet Signature de la MRC de Charlevoix
Dans le cadre d’une enveloppe budgétaire fournie par la MRC de Charlevoix pour revitaliser les coeurs villageois des diverses municipalités de la région, le village de Saint-Urbain a décidé de développer de nouvelles infrastructures près de son école primaire. Un nouveau chalet des loisirs sera notamment construit et une ruelle sera aménagée pour assurer la sécurité des élèves qui circulent près de l’établissement scolaire.
Le projet a toutefois soulevé quelques interrogations dans la population au cours des dernières semaines, puisque certains propriétaires fonciers devront se faire exproprier sur une section de leur terrain, qui servira au nouveau projet. La mairesse défend la décision de son administration. « Ce projet-là, c’est un projet pour les 50 prochaines années de la municipalité, en lien avec les loisirs, en lien avec l’école […] Ce qu’il fallait, pour réaliser l’ensemble du projet, c’était vraiment d’exproprier trois terrains, des parties de trois terrains », soutient-elle.
La démolition de l’ancien chalet des loisirs est prévue pour l’année en cours. Le reste des travaux dépendra des autorisations que doit se procurer la municipalité.
Quartier de minimaisons
La vente des terrains et des minimaisons clé en main va bon train au coeur du nouveau développement résidentiel avec services de la municipalité. Trois propriétés ont déjà été construites lors des derniers mois. Six à huit minimaisons devraient s’ajouter au cours de l’année 2025, en plus d’un complexe d’appartements locatifs. À savoir pourquoi les minimaisons de base se vendent à partir de 250 000$, un prix qui pourrait sembler élevé pour certains, la mairesse Simard indique que la municipalité n’a rien à voir avec le coût de vente, à l’exception des terrains qui avoisinent les 10 000$. « Les bonnes personnes pour vous répondre seraient les promoteurs, l’entrepreneur […] ce n’est pas le prix du terrain qui fait la différence », s’exclame-t-elle.
Association de conservation de la vallée du Gouffre
Après 45 ans d’existence, l’association de conservation de la vallée du Gouffre menace de cesser ses activités en raison d’un manque de ressources financières. La reconstruction des infrastructures aux abords de la rivière, suite aux inondations de mai 2023 dans la région, a profondément impacté les fonds dont dispose l’organisme. La diminution marquée du nombre d’entrées achetées pour la pêche récréative sur la rivière, expliquée notamment par une baisse de saumons dans le cours d’eau, a également engendré des répercussions sur les coffres de l’organisation.
La mairesse de Saint-Urbain explique que la municipalité ne reste pas indifférente devant cette situation et qu’elle souhaite s’impliquer pour contrer la disparition de l’association. Une activité de financement a par exemple été organisée pour générer des revenus supplémentaires. Une rencontre de planification stratégique est également prévue au cours des prochains jours. « On va travailler pour conserver notre rivière du Gouffre, en lien avec l’association », souligne Claudette Simard, avant d’ajouter que « la rivière du Gouffre, elle est importante pour l’économie, elle est importante pour nos vues, nos paysages, elle fait partie de notre identité aussi ».
Compétences et obligations des municipalités
À savoir si les petites municipalités du Québec ont les ressources pour faire face à leurs obligations réglementaires et aux demandes considérables qui leur sont dirigées en matière de gestion publique, la mairesse de Saint-Urbain indique que son administration fonctionne selon des priorités qui sont établies, en partie, par le gouvernement du Québec. « Pour le moment ça va, mais je ne peux pas garantir… puis je ne crois pas que ce soit viable pour longtemps. Alors je pense que présentement, ce que moi je vois, c’est qu’on s’en va vers une obligation de regroupement de services », témoigne celle qui milite depuis quelques années pour une forme de fusion ou d’entraide entre les services de sécurité incendie de la région.
Relève pour la mairie de Saint-Urbain ?
Claudette Simard n’est pas inquiète pour l’avenir de la politique municipale à Saint-Urbain, du moins, à court terme. Elle estime que certains conseillers se représenteront aux prochaines élections, qui auront lieu à l’automne 2025. Pour le poste à la tête de l’administration, elle affirme ne pas être informée de candidatures potentielles qui pourraient être intéressées de se lancer dans la course à venir.