L’anthropologue et bédéiste Emanuelle Dufour invite la population à une causerie portant sur les rencontres avec les peuples autochtones.
L’autrice et dessinatrice de la bande dessinée « C’est le Québec qui est né dans mon pays ! » présente son ouvrage comme un outil de mémoire et de rencontre.
C’est pas une bande dessinée qui racontre l’histoire autochtone, mais c’est vraiment d’ouvrir le dialogue dans lequel chacun partage finalement des bribes de sa propre expérience par rapport à la question de la non-rencontre en fait », explique Emanuelle Dufour.
Né du fruit d’une collaboration d’une cinquantaine de personnes autochtones et non-autochtones, l’ouvrage présente des discussions réelles, des réflexions et des exemples historiques de cette non-rencontre.
Emmanuelle Dufour s’est intéressée particulière à l’histoire de l’éducation des Premières nations, sujet sur lequel elle a basé sa maîtrise en anthropologie. « L’histoire de l’éducation des Premières nation est une histoire qui aurait pu bien commencer, mais qui s’est vraiment ancrée dans des enjeux d’assimilation, d’aculturation », mentionne Mme Dufour. Elle s’intéresse donc particulière à la transformation à laquelle nous assistons depuis quelques années.
En Charlevoix, les peuple autochtones sont peu visibles. C’est une remarque sur laquelle Emanuelle Dufour trouce intéressant de se questionner. Car il y a eu bel et bien présence autochtone sur le territoire et il y a encore cette présence. Toutefois, l’absence de communauté rassemblée ou d’affichage de ce statut nous donne cette fausse impression. « Les gens ne vont pas toujours se présenter en tant que personne autochtone, mais il faut se rappeler qu’ils sont là, ils sont parmis nous », relate Emanuelle Dufour.