Alors que la CAQ dépose un budget lourdement déficitaire, le personnel infirmier représenté par la FIQ est toujours sans convention collective depuis plus d’un an.
Les multiples revendications sont bien connues : salaire, pension, aménagement des horaires et gestion du temps supplémentaire obligatoire (TSO), etc. Ces derniers sont d’ailleurs parmi les plus importants selon Jeanne Campeau-Devlin, vice-présidente de la FIQ SPSCN, secteur Charlevoix-Portneuf :
Ce qu’on cherche à avoir […] ça serait des aménagements d’horaires qui permettraient aux professionnels en soins de souffler peut-être un peu plus. Et tout ça dans le but de rendre la profession plus attractive ».
En effet, si le manque de main d’œuvre est criant dans tous les secteurs, le départ de professionnels de la santé pour cause d’épuisement ou de changement de profession, ajoute à la pression ressentie par ceux qui restent.
Les disparités régionales et le manque de reconnaissance de l’expertise et de la spécialisation du personnel infirmier sont aussi des aspects importants qui ne sont pas considérés dans les solutions proposées jusqu’à maintenant. « On sait que le gouvernement voudrait forcer une certaine mobilité entre différentes spécialités pour pouvoir combler des besoins », explique Mme Campeau-Devlin. Cependant, l’infirmière spécialisée en obstétrique qu’elle est, ne peut pas du jour au lendemain devenir une infirmière d’urgence ou de pédiatrie, soutient-elle.
Dans ce contexte, où le dépôt récent du budget provincial a été commenté par le premier ministre lui-même, comme de quoi les négociation avec le front commun sont en partie responsable du déficit, un sentiment de culpabilité fait pression sur le syndicat qui est toujours en négociation. « Je pense qu’il ne faut pas embarquer dans cette culpabilisation là et aller chercher les gains qu’on peut, que nos professionnels en soins méritent », conclue la vice-présidente FIQ SPSCN.